UNSA Territoriaux 86
Union Nationale des Syndicats Autonomes des Territoriaux de la Vienne

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Amendements au projet de loi Fonction publique : quel bilan ?
Article mis en ligne le 19 mars 2019
dernière modification le 8 décembre 2021

par Arnaud (Webmaster)

Aucun amendement déposé sur le fond du texte n’a été accepté par le gouvernement. Seuls 11 amendements sur plus de 100 proposés par l’UNSA ont été intégrés.

Rappel : lors d’un Conseil Supérieur ou d’un Conseil Commun de la Fonction Publique, le gou­­ver­­ne­­ment peut rete­­nir ou non une pro­­po­­si­­tion d’amen­­de­­ment. Le vote est indi­­ca­­tif mais non contrai­­gnant.

Tous les amen­­de­­ments dépo­­sés par l’UNSA visant à main­­te­­nir les CHSCT et les CAP ont été reje­­tés ainsi que tous ceux visant à modi­­fier le fond de la réforme du gou­­ver­­ne­­ment.

L’UNSA cons­­tate la dimi­­nu­­tion dras­­ti­­que des droits des agents publics livrés au face à face sin­­gu­­lier avec les res­­pon­­sa­­bles RH ou leur supé­­rieur hié­­rar­­chi­­que, sans autre recours que celui du tri­­bu­­nal admi­­nis­­tra­­tif.

L’UNSA a également déposé toute une série d’amen­­de­­ments de sub­s­ti­­tu­­tion pour tenter de pro­­té­­ger davan­­tage les agents publics.

Certains amen­­de­­ments qui n’ont pas été rete­­nus devraient néan­­moins avoir une tra­­duc­­tion régle­­men­­taire. C’est notam­­ment le cas, pour que la for­­ma­­tion spé­­cia­­li­­sée CHSCT ou le nou­­veau Comité Social puis­­sent deman­­der une exper­­tise indé­­pen­­dante.

Les amen­­de­­ments de l’UNSA rete­­nus par le gou­­ver­­ne­­ment por­­taient sur :

 La mise en œuvre légis­la­tive du pro­to­cole égalité pro­fes­sion­nelle femmes/hommes signé par l’UNSA le 30 ­no­vem­bre 2018 (l’abais­se­ment du seuil à 20 000 habi­tants pour les col­lec­ti­vi­tés qui seront tenues de mettre en place un plan d’actions sur l’égalité pro­fes­sion­nelle en vue de pro­té­ger les vic­ti­mes d’agres­sion et de har­cè­le­ment, mettre en place obli­ga­toi­re­ment des dis­po­si­tifs de signa­le­ment dans les cen­tres de ges­tion, trai­ter les écarts de rému­né­ra­tion) ;

 Les contrats de mis­sion, l’un fixant une durée mini­male (1 an) et l’autre obli­geant l’employeur à indem­ni­ser l’agent en cas de rup­ture de son contrat ;
une pro­cé­dure plus sécu­ri­sante en cas de rup­ture conven­tion­nelle ;
la santé au tra­vail pour que l’employeur puisse réunir le futur comité social en cas d’acci­dent met­tant en cause l’hygiène, la sécu­rité ou ayant pu entrai­ner des consé­quen­ces graves ;

 La pré­sen­ta­tion annuelle d’un bilan qua­li­ta­tif sur l’appli­ca­tion des futu­res lignes direc­tri­ces de ges­tion ;

 La créa­tion d’un droit nou­veau : la pos­si­bi­lité pour un agent d’être accom­pa­gné, sur sa demande, par un « conseiller syn­di­cal dési­gné par une orga­ni­sa­tion syn­di­cale repré­sen­ta­tive » en cas de recours admi­nis­tra­tif préa­la­ble obli­ga­toire sur une pro­mo­tion, un avan­ce­ment ou une mobi­lité mais également dans tout le pro­ces­sus d’une rup­ture conven­tion­nelle.

Le gou­­ver­­ne­­ment a mal­­heu­­reu­­se­­ment rejeté tous les amen­­de­­ments d’amé­­lio­­ra­­tion de la car­­rière ou la vie des agents publics !

1. Pas de de reva­lo­ri­sa­tion annuelle des trai­te­ments et des rému­né­ra­tions à minima du niveau de l’infla­tion ;
pas de réta­blis­se­ment de la pos­si­bi­lité d’accé­lé­rer une car­rière dans tous les corps ;
2. Pas de sup­pres­sion des règles contrai­gnan­tes actuel­les pour l’admis­sion dans les grades dits à accès fonc­tion­nel ;
3. Pas de sup­pres­sion de l’obli­ga­tion de mobi­lité géo­gra­phi­que lors de cer­tai­nes pro­mo­tions ;
4. Pas d’ins­tau­ra­tion du droit à la déconnexion comme cela existe déjà dans le sec­teur privé !

Le projet de loi n’est pas encore une loi.

L’UNSA pour­­suit sa mobi­­li­­sa­­tion. Elle appelle l’ensem­­ble des agents à pro­­tes­­ter et à agir auprès de leur député. Elle les invite le 27 ­mars pro­­chain à mani­­fes­­ter devant les pré­­fec­­tu­­res.